Les maladies impliquant les circuits de la récompense et du contrôle moteur représentent 35% des maladies du cerveau en Europe et touchent 23 % de la population européenne, pour un coût de 383 milliards d'€ par an. Celles-ci incluent la dépendance aux drogues, la schizophrénie, la maladie de Parkinson, les troubles de l'attention et de l'hyperactivité, du spectre autistique et de l'humeur. L’ensemble de ces maladies nécessitent la mise au point de nouveaux de traitements spécifiques ciblés par la compréhension de la physiologie des ces circuits. Afin de pouvoir y arriver nous etudirons comment les différentes populations de neurones encodent le comportement relatifs à ces troubles et ces régions du cerveaux. Ces différents circuits sont conservés entre l’homme et la souris mais sont inaccessibles chez l’homme de façon aussi résolutives et pointues que chez la souris . En effet, les approches in vivo de compréhension fine du rôles de populations spécifiques de neurones ne sont possibles que chez la souris grâce aux outils génétiques, comportementaux et d'imagerie disponibles dans cette espèce.

Les souris feront l'objet d'une procédure en plusieurs étapes consistant en différentes interventions. Ces tests seront de durée limitée. Ces animaux feront l'objet d'injections stéréotaxiques sous anesthésie générale de virus non pathogènes permettant d'enregistrer l'activités de neurones par l'expression de protéines spécifiques et l'implantation d'une lentille. Ensuite les animaux feront l'objet d'analyses comportementales à l’aide de différents tests. Ces tests comportementaux ne générent aucune douleur ou épuisement durant leur durée de 3 à 8 semaines, maximum une heure par jour. L’analyse ultime de l'ensemble de ces animaux nécessite de prélever le cerveau après euthanasie pour réaliser des analyses anatomiques et génétiques

Les maladies neuropsychiatriques et neurodégératives des circuits de la récompense et du contrôle moteur sont caractérisées par des altérations comportementales importantes qui permettent le diagnostic de ces maladies. Les comportments qui sont altérés, tels que les comportements addictifs, d'inattention ou d'intéraction sociales ainsi que les apprentissages moteurs sont des processus neurobiologiques complexes qui impliquent plusieurs régions cérébrales différentes dans ces circuits. Dès lors, les corrélations entre l'activité des neurones dans les différents sous-circuits qui composent ces 2 système et leurs rôles dans des altérations comportementales, nécessitent l'observation des comportements chez des animaux vivants. Aucunes alternatives n'existent à ce jour pour permettre ces corrélations et compréhension de maladies neuropsychiatriques.