RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Développement d’un implant pour restaurer la préhension chez la personne tétraplégique
Identifiant du RNT
NTS-FR-958558 v.1, 16-05-2024
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
Dispositif implantable
Stimulation du nerf périphérique et de la moelle
Tétraplégie
Fonction du membre supérieur
porc, cochon
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Système nerveux
Recherche fondamentale: Système musculosquelettique
Recherche translationnelle et appliquée: Troubles nerveux et mentaux chez l’homme
Recherche translationnelle et appliquée: Troubles musculosquelettiques chez l’homme
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Notre projet contribue au développement d'un dispositif médical implanté de stimulation des nerfs périphériques (SNP), qui permettra de restaurer les fonctions du poignet et des doigts chez les personnes tétraplégiques. Nos objectifs sont les suivants : i) Aider à développer et valider un implant complet en vue de sa première implantation permanente, en analysant les risques biologiques et en validant le bon fonctionnement de l'implant avant les essais sur les humains. La finalité est d'obtenir le marquage CE du dispositif médical, ii) Permettre d'améliorer les mouvements obtenus en développant une méthode de réglage fin des paramètres de stimulation pour préparer le premier essai chez l'homme, iii) Explorer une approche complémentaire en testant l'efficacité d'une combinaison de la stimulations (nerfs périphériques et moelle épinière) pour obtenir à la fois un retour fonctionnel direct et améliorer progressivement les mouvements.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
La perte bilatérale des fonctions des bras et des mains après une lésion complète de la moelle épinière cervicale a un impact considérable sur la capacité des personnes à vivre de manière indépendante. Au-delà des drames humains que cela représente, le handicap fait également peser un poids non négligeable sur le système de santé. Grâce au développement d’un dispositif innovant, notre projet pourrait permettre la restauration - a minima partielle - des fonctions du poignet et des doigts au quotidien chez ces patients. Pour cela il est nécessaire de valider et tester l’ensemble du système implanté dans sa version définitive avant la première implantation pérenne chez l’homme (essai clinique planifié fin 2025/début 2026). En développant des stratégies de traitement du signal, de modélisation et d'informatique, il sera aussi possible de permettre le réglage des paramètres de stimulation en temps réel afin d’affiner au maximum les mouvements évoqués. La stimulation du nerf périphérique étant pensée comme une solution générique, l’élaboration de tels algorithmes pourrait ouvrir la voie au développement de nouvelles solutions neuroprosthétiques ciblant un grand nombre d’applications cliniques (réhabilitation des membres supérieurs et inférieurs, dysfonctionnements uro-génitaux etc.). De même, bien que la stimulation du nerf périphérique et la stimulation de la moelle épinière n'aient jamais été testées conjointement, elles semblent complémentaires. En effet, combiner une récupération fonctionnelle immédiate (via la stimulation du nerf périphérique implantée) avec un renforcement durable de la plasticité neuronale (via la stimulation de la moelle épinière) devrait améliorer progressivement les mouvements et restaurer un plus grand nombre de fonctions (comme boire, manger, etc.) chez les personnes tétraplégiques. Enfin, la recherche et l’innovation dans le domaine du dispositif médical implantable étant peu répandues en France, ces expérimentations s’inscrivent dans une volonté de contribuer à la réindustrialisation d’un secteur stratégique de haute technologie, en pleine expansion et peu délocalisable.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Deux procédures expérimentales sont planifiées dans le cadre de ce protocole. La première est une procédure sans réveil d'une durée de 8 à 10h , et qui prévoit 10 animaux. Une intervention chirurgicale permettra l'implantation d'électrodes autour du nerf périphérique, puis des tests de stimulation du nerf périphérique et de la moelle épinière seront réalisés, tandis que le prélèvement d’une portion de nerf sera réalisé pour analyse histologique après l'euthanasie des animaux. La deuxième procédure (classée modérée) consiste en une expérimentation chronique qui sera réalisée sur une période de 31 à 33 jours sur 8 animaux. Dans un premier temps une intervention chirurgicale (4h maximum) permettra d'implanter le dispositif de stimulation dans des conditions propres identiques à la chirurgie humaine, et comprenant la pose des électrodes sur les nerfs, et la réalisation d’une poche sous cutanée pour loger le boitier de l’implant. Suite à cette première intervention, les animaux seront anesthésiés une fois par semaine (pour un total de 4 sessions de 6h00 maximum) pour tester le fonctionnement de l’implant en chronique en limitant le stress de l’animal. Ces sessions s’accompagneront de prélèvements sanguins à raison d’un prélèvement par semaine (2 tubes) pour analyse. Le dernier jour de cette procédure, des tests et explorations plus poussées (équivalentes à celles réalisées lors de la procédure sans réveil) seront réalisés, ainsi que l'euthanasie de l'animall, l’explantation du dispositif et de prélèvements des tissus environnants les différentes composantes de l’implant – incluant les portions de nerf périphérique stimulées – pour analyses anatomopathologiques.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Seule la procédure chronique pourra entraîner des nuisances chez les animaux, conséquences directes du protocole d’implantation et dans une moindre mesure du protocole de suivi chronique (sessions de stimulation du nerf périphérique et de la moelle épinière en transcutanée). Suite au protocole d’implantation : douleurs légères et difficultés posturales associées, inconfort transitoire lors de la phase de réveil, pose de pansement et courte période de privation des congénères sur 24 heures pour prévenir le risque infectieux tout en limitant l’inconfort de l’animal. Au cours du suivi chronique : inconfort transitoire (quelques heures) lors de la phase de réveil des animaux suite à la sédation (équilibre précaire, perte d’appétit, activité réduite) et phase de récupération de 24h avec perte de vivacité à prévoir, courbatures musculaires légères et transitoires (maximum une journée) liées à la sollicitation des muscles par la stimulation, rougeurs de la peau suite à la stimulation de la moelle épinière en transcutané (risque limité car stimulation pratiquée et très bien acceptée en routine chez l’homme). Pour chacune des procédures, le protocole anesthésique est conçu pour fournir une anesthésie et une analgésie suffisantes à la réalisation des expérimentations sans induire de stress ni de sensation de douleur chez l’animal.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Porcs (Sus scrofa domesticus)
18
10
0
8
0
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Nos procédures expérimentales incluent le prélèvement de tissus pour analyses histologiques, ce qui est sont incompatible avec la survie des animaux. L’ensemble des animaux seront euthanasiés à la fin des différentes procédures expérimentales.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
Avant la mise en place de ces phases expérimentales, plusieurs mesures de remplacement ont d’ores et déjà été mises en œuvre : modélisation informatique de la stimulation du nerf périphérique, mise en œuvre d’une série d’investigations cliniques chez l’homme, essai clinique de 28 jours sur 4 individus tétraplégiques (électrodes implantées couplées à un stimulateur en externe). Dernièrement, des manipulations sur cadavre humain ont été réalisées pour affiner la procédure chirurgicale chez l’homme et valider le design du dispositif (surtout la partie implantée). Enfin, avant la mise en oeuvre de nos procédures in vivo, des manipulations sur carcasse de cochon sont prévues pour développer l’approche chirurgicale la plus fidèle possible aux conditions retrouvées chez l’homme mais également pour valider le lieu d’implantation et affiner le protocole histologique. Des test ex-vivo de l’ensemble des éléments de l’implant et de la chaîne d’acquisition des signaux biologiques ont aussi été réalisés. Néanmoins, le recours à l’expérimentation sur un modèle vivant de gros animal demeure nécessaire afin d’évaluer la conformité réglementaire du dispositif implantable (MDR 2017/745).
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
A la suite de discussion avec des statisticiens, nous prévoyons ainsi d’allouer 10 animaux à la procédure aiguë (à fort caractère exploratoire) et 8 animaux à la procédure chronique afin d’atteindre le seuil de reproductibilité statistique. Nous avons également réfléchi à l'optimisation des animaux utilisés. En effet,en plus des animaux engagés dans la procédure aiguë, le protocole terminal prévu à la fin de la procédure chronique sera calqué sur les expérimentations courtes afin de répéter les mesures et de collecter un maximum de données, augmentant ainsi la pertinence statistique des résultats. Les sessions de suivi chronique, réalisées une fois par semaine pour un total de 4 sessions par animal, permettront de solliciter régulièrement l’implant (stimulation des nerfs) et fourniront une quantité conséquente de données attestant de la fiabilité du dispositif. Enfin 3 objectifs distincts mais complémentaires seront poursuivis parallèlement sur les mêmes animaux tout au long des expérimentations menées dans le cadre du projet.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Les animaux seront inclus dans les différentes procédures par paires afin de respecter leur sociabilité et limiter leur stress. L’ensemble des procédures seront réalisées sous anesthésie générale, afin de maximiser la qualité des données en limitant une douleur et un stress aux animaux. La chirurgie d’implantation sera réalisée sous la supervision de chirurgiens orthopédiques et neurochirurgiens et sera associée à la gestion de la douleur per-opératoire par des médicaments de type morphiniques, et postopératoire par l'administration d'anti-inflammatoires. De même la mise à mort sera réalisée en fin de procédure alors que les animaux seront anesthésiés. Pendant la phase post-opératoire et la période de suivi chronique, une grille de score sera utilisée pour évaluer l'état clinique des animaux, portant sur des critères d'absence d'infection en lien direct avec le modèle (cicatrice, suture…), sur des points généraux de comportement et des signes d'inconfort ou de douleur. Cette grille aidera à la prise de décision en cas d'atteinte des points limites. Un Intervalle de temps conséquent entre deux inclusions successives est prévu (2 à 4 mois) afin de tirer profit des observations/résultats précédents pour adapter le protocole si nécessaire.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
4 pré-requis nous ont conduit à nous tourner vers le modèle porcin : A) Le dispositif – taille et géométrie – étant conçu pour une implantation chez l’homme, la phase de validation pré-clinique ne peut être réalisée que sur gros animal. B) Le transfert de données et d’énergie vers/en provenance de l’implant étant réalisé au moyen d’une communication radiofréquence sans fil en transcutanée, le recours à un animal présentant une peau proche de celle de l’homme (glabre et d’épaisseur comparable) est essentiel. C) L’évaluation du risque biologique, notamment les réactions de l'organisme liées à l’implant requièrent un modèle animal au système immunitaire proche. D) Les nerfs cibles (médian/radial ou sciatique) sont équipés d’électrodes dont le diamètre est défini pour l’humain. Le modèle animal choisi devra avoir des nerfs du même ordre de grandeur. Le modèle porcin remplit l’ensemble de ces critères. De plus, les caractéristiques anatomiques remarquables (diamètre des nerfs, épaisseur de la peau) permettront le test de l’implant dans des conditions proches de celles rencontrées chez l’humain. Pour la procédure courte, les animaux pèseront environ 45kg.Pour la procédure chronique, l'implantation sera réalisée sur des animaux de 25-30 kg. Nous testerons le dispositif sur une période de 31 à 33 jours sans que la croissance de l’animal ne mette en danger les composants de l’implant (e.g. tension excessive sur les câbles menant aux électrodes). De la même manière, lors de la mise en œuvre du protocole terminal à la fin de la procédure chronique, les animaux devraient atteindre un poids proche de celui des animaux utilisés dans la procédure aiguë (45 kg) permettant, le cas échéant, de fusionner les jeux de données et d’augmenter la preuve statistique.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 2
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 3
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 4
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 5
Ce champ ne sera pas publié.
Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 3
Ce champ ne sera pas publié.
Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE