RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Production de sérum anti-thymocytaire de lapins, principe actif d’un médicament antirejet de greffes, à usage humain.
Identifiant du RNT
NTS-FR-819336 v.1, 05-07-2022
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
Lapin
Sérum
Anticorps polyclonal
Anticorps polyclonaux
Finalité(s) du projet
Utilisation réglementaire et production de routine: Production de routine par type de produit
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Le projet a pour objectif de produire la substance active (sérum anti-thymocytaire de lapin) utilisée comme matière première pour la fabrication d’un médicament à usage humain, destiné d’une part à prévenir ou traiter le rejet de greffes d’organes et d’autre part à traiter l’aplasie médullaire (maladie hématologique). Il n’y a pas de méthode alternative validée et disponible pouvant permettre de répondre à ce besoin. La croissance continue du nombre de patients greffés et/ou en attente de greffe à l’échelle mondiale se traduit par un besoin croissant de sérum anti-thymocytaire de lapin pour pouvoir fabriquer la quantité nécessaire de médicament. Il s’agit d’un médicament fabriqué exclusivement en Europe et distribué dans environ 70 pays.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Le projet étant destiné à produire la substance active utilisée pour la fabrication d’un médicament à usage humain, les bénéfices attendus concernent directement la santé humaine et découlent de l’utilisation dudit médicament. Ces bénéfices sont : 1/ Prévention et traitement du rejet de greffe chez le patient. 2/ Prévention de la réaction du greffon contre l'hôte aiguë et chronique, en cas de transplantation de cellules souches hématopoïétiques (cellules qui renouvellent en permanence les cellules qui sont dans le sang). 3/ Traitement de la réaction du greffon contre l'hôte aiguë contre lesquelles les corticoïdes sont inefficaces. 4/ Traitement de l'aplasie médullaire (maladie du sang). 5/ Amélioration de la qualité de vie des patients (résultant des bénéfices 1, 2, 3 et 4). 6/Réponse à un problème de santé publique considérant d’une part le nombre de patients concernés (environ 70 000 patients traités par an) et d’autre part le nombre de pays (environ 70 pays) dans lesquels ce médicament est demandé.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Les interventions prévues sur les animaux sont : 1/ Port et contention des animaux lors des interventions : au moins 6 fois pour tous les animaux inclus dans le projet. Durée inférieure à 5 minutes. 2/ Pesée des animaux : 1 fois pour tous les animaux. Durée inférieure à 1 minute. 3/ Immunisations : 2 injections espacées de 14 jours. Durée d’environ 30 secondes. 4/ Prélèvements sanguins aux oreilles, sur animal vigile. Durée inférieure à 5 minutes. 5/ Prélèvement sanguin en intracardiaque : sous anesthésie générale profonde, jusqu’à la mort de l’animal sans reprise de conscience. Durée d’environ 10 minutes.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Les nuisances ou effets indésirables attendus sur les animaux sont rattachés aux procédures et interventions prévues par le projet sur les animaux : 1/ Stress et inconfort potentiellement induits par le port et la contention des animaux pendant les interventions : durée inférieure à 5 minutes. 2/ Stress et inconfort potentiellement induits lors de la pesée des animaux : durée inférieure à 1 minute. 3/ Douleur induite par l’aiguille (piqure) lors des immunisations : durée d’environ 30 secondes. 4./Douleur induite par l’aiguille (piqure) lors des prélèvements sanguins : durée inférieure à 5 minutes. 5/ Accélération transitoire de la respiration possible suite aux prélèvement sanguins : durée inférieure à 30mn. 6/ Déshydratation possible suite aux prélèvements sanguins : durée de 30mn à 1h. 7/ Fatigue, affaiblissement potentiels suite aux prélèvements sanguins : durée de 30mn à 1h. 8/ Mobilité réduite potentiellement suite aux prélèvements sanguins : durée de 30mn à 1h. 9/ Anémie modérée suite aux prélèvements sanguins : environ 7 jours.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Lapins (Oryctolagus cuniculus)
87500
0
0
87500
0
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Imposé par la finalité du protocole : le protocole se termine par la mort du lapin suite au prélèvement sanguin terminal en intracardiaque sous anesthésie générale profonde sans reprise de conscience.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
le remplacement n’est pas envisageable car il n’y a pas de méthode alternative validée et disponible pour produire des anticorps polyclonaux. Les anticorps polyclonaux (sérum animal) obtenus par immunisation d’animaux sont des produits thérapeutiques anciens, utilisés depuis plus d’un siècle. En 1975, l’invention de la technologie de production des anticorps monoclonaux obtenus avec peu ou pas d’animaux a fait naître l’espoir de remplacer les anticorps polyclonaux par des anticorps monoclonaux. Ces anticorps ont d’abord trouvé de nombreuses applications au niveau de la recherche fondamentale et du diagnostic in vitro. Dans les laboratoires de Biologie clinique, les anticorps monoclonaux sont de plus en plus utilisés comme réactifs, souvent en remplacement de sérums polyclonaux traditionnels. Il a fallu cependant des décennies de développement et d’innovation pour rendre les anticorps monoclonaux utilisables en thérapeutique humaine. Fort de ces avancées, plusieurs publications scientifiques proposent de remplacer les anticorps polyclonaux (sérum d’origine animal) par des assemblages d’anticorps monoclonaux appelés anticorps multiclonaux ou cocktail d’anticorps monoclonaux, comme une alternative au recours à l’animal. Malheureusement, les tentatives de remplacer les anticorps polyclonaux à but thérapeutique par des cocktails d’anticorps monoclonaux se sont avérées infructueuses à ce jour. En général, l’extrême diversité naturelle des récepteurs sur les anticorps polyclonaux est un des obstacles au remplacement efficace des polyclonaux thérapeutiques par des cocktails de monoclonaux. De plus, l’antigène utilisé dans ce projet pour induire la production des anticorps polyclonaux par le lapin est une cellule (thymocyte), donc complexe par sa nature, cela rend encore plus improbable le remplacement du sérum antithymocytaire de lapin par cocktail d’anticorps monoclonaux. Enfin, si l’alternative par un cocktail de monoclonaux devenait accessible, l’obligation réglementaire pour le donneur d’ordre de démontrer leur équivalence thérapeutique (efficacité, innocuité) avec le médicament à base de sérum animal puis d’engager des procédures très longues et compliquées pour obtenir la modification de chacune des AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) délivrées par plusieurs dizaines de pays serait l’ultime étape à franchir avant que ce remplacement ne puisse être effectif.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Réduction : 1/ Le ciblage de la fenêtre optimale du pic d'anticorps dans le sang permet d’obtenir une quantité maximale de sérum polyclonal en utilisant moins de lapins. 2/ La réalisation de 3 prélèvements sanguins tout en préservant le bien être des lapins, permet de récupérer presque 2 fois plus de sérum par lapin que s’il n’y avait eu qu’un seul prélèvement sanguin par lapin. 3/ En utilisant indifféremment des lapins mâles ou femelles, on évite de faire naître plus de lapins qu’il ne faut pour le projet. 4./ Un très faible pourcentage de sérums anti-thymocytaire rejetés (inférieur à 1%) par le donneur d’ordre. Cela découle d’une parfaite maîtrise de la qualité du sérum produit depuis 40 ans par notre établissement et donc une utilisation optimale de chaque lapin inclus dans le projet. En combinant d’une part le ciblage de la fenêtre optimale pour les prélèvements sanguins et d’autre part le nombre de prélèvements sanguins, le protocole déposé dans le dossier d'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du médicament permet d’optimiser la quantité de principe actif produite par lapin tout en préservant leur bien-être.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Raffinement : 1/Minimisation de la durée des contentions des animaux grâce à la compétence des techniciens et à une organisation optimale des interventions. 2/Définition et application de points limites spécifiques au protocole. 3/Surveillance accrue des lapins à des moments sensibles du projet. 4/Application d’une grille décisionnelle (grille de scores) pour atténuer ou abréger la douleur. 5/Recours à l’anesthésie générale profonde avant le prélèvement de sang en intracardiaque jusqu’à la mort du lapin sans reprise de conscience. 6/ Hébergement dans des zones protégées confinées conçues pour les protéger contre les infections. 7/ Lapins rassurés par le personnel qui leur parlent continuellement et les manipule de façon apaisante. 8/ Hébergement en groupe harmonieux et l’accès à un enrichissement varié pour que les lapins puissent exprimer un large répertoire de comportements normaux, notamment d’interactions sociales entre congénères. 9/ Absence de stress de transport ni de stress de changement d’environnement (personnel, mode opératoire, aliment…) car les lapins utilisés pour le projet sont nés sur place et maintenus dans les mêmes conditions, qu’ils soient en élevage ou en expérimentation. 10/ Utilisation de lapins répondant à des critères qui les rendent optimums pour le projet. 11/ 11. Application de techniques d’injection entrainant le moins de douleur possible. 12/ Exclusion de toutes substances douloureuses telles que les adjuvants. 13/ Aliment et eau de boisson à volonté. 14/ Formation intensive du personnel, compétent et sensibilisé à appliquer des points limites adéquats.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Le lapin est l’espèce utilisée parce qu’il est imposé par le dossier d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) du médicament pour lequel notre projet produit le principe actif. Il est utilisé à l’âge adulte quand son système immunitaire est mature pour produire efficacement des anticorps polyclonaux. De nombreuses autres espèces animales dont principalement la souris, le rat, le hamster, le cobaye, le mouton, la chèvre, le lapin et poulet peuvent être utilisées pour la production d’anticorps polyclonaux à visée thérapeutique. Parmi ces espèces, le lapin est celle qui présente le plus d’avantages, notamment pour : sa facilité d’élevage en zone confinée pour le protéger des infections, sa forte prolificité, sa croissance rapide, son cycle de vie court, sa taille « intermédiaire », sa docilité et sa facilité à manipuler, la facilité de lui prélever du sang… Le choix du lapin pour ce projet repose sur ces avantages.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
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Champ national 4
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Champ national 5
Ce champ ne sera pas publié.
Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
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Date d’approbation du projet
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Code CIM 1
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Code CIM 2
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Code CIM 3
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Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE