Tout comme le virus West Nile, dont il est génétiquement proche, le virus Usutu infecte généralement les oiseaux, en étant transmis de l’un à l’autre par des moustiques. Bien que leurs mécanismes d’action soient mieux connus chez leurs hôtes aviaires, ces virus sont également capables d’infecter les mammifères. Ceux-ci ne développent des symptômes que dans une faible proportion de cas (plus importante chez les jeunes souris), mais les facteurs menant à la maladie chez certains individus et pas chez d’autres restent inconnus à ce jour. Hors, ces maladies sont considérées comme émergentes et voient leur présence augmenter et s’étendre à nos climats tempérés ces dernières années, l’étude de ces virus et des facteurs influençant la réponse des individus infectés se fait donc urgente. En effet, leur compréhension permettrait d’anticiper l’augmentation des cas à prévoir dans les années à venir et, à terme, de développer des moyens de lutte afin de limiter les pertes animales et humaines.

Dans le protocole #1 : les souris recevront une injection d'un petit volume de solution virale dans le coussinet de la patte arrière. Les animaux présentant une perte de poids trop importante (perte de >20% du poids normal) ou des symptômes cliniques associés à l'infection virale seront anesthésiés (anesthésie générale) puis euthanasiés. Les autres souris seront anesthésiées et euthanasiées 15 (ou 30, pour certains sous-groupes) jours après le début de l'expérience. Dans le protocole #2, les souris seront simplement anesthésiées (anesthésie générale) puis euthanasiées. Les échantillons de tissus seront récoltés post mortem. Dans le protocole #3 : les souris seront anesthésiées (anesthésie générale de 2-3min), et recevront une injection intrapéritonéale d'une solution de lipopolysaccharide bactérien ou une inoculation d'une goutte de solution virale dans les narines. 3 jours plus tard, elles seront à nouveau brièvement anesthésiées et recevront alors une injection d'un petit volume de solution virale dans le coussinet plantaire. Les souris seront ensuite anesthésiées et euthanasiées 15 ou 30 jours après l'infection, selon le groupe (ou plus tôt en cas de perte de poids trop importante ou d'apparition de tout autre symptôme associé à l'infection virale).

A ce jour, les méthodes in vitro ne peuvent être utilisées dans le cadre de cette étude car elle nécessite l'ensemble des différents facteurs impliqués chez un être vivant (différentes cellules, messagers et signaux). Les études in vitro ne permettent pas d’étudier l’effet de l’infection naturelle chez les mammifères avec fiabilité. Une recherche récente dans plusieurs bases de données bibliographiques n’a pas permis d’identifier des alternatives n’utilisant pas d’animaux.