RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Effet de la phéromone apaisante ovine sur les réponses physiologiques et comportementales du mouton exposé à un stimulus aversif
Identifiant du RNT
NTS-FR-471809 v.1, 15-02-2024
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
Phéromone appaisante de brebis
Comportement
Prédation
Adaptation
Bien-être animal
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Éthologie/comportement animal/biologie animale
Recherche translationnelle et appliquée: Bien-être des animaux
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Ce projet de recherche s’inscrit dans la problématique globale de cohabitation entre le loup et les éleveurs ovins. La population lupine, estimée à 1104 individus en 2023, serait en effet responsable de la mort de plus de 10.000 animaux d’élevage par an. Des méthodes de protection des troupeaux existent, effarouchement, chiens de protection, présence humaine, clôture électrifiée mais elles ne garantissent pas toujours la protection du troupeau. Notre stratégie de recherche dans ce contexte est de favoriser au niveau même de l’animal mais aussi de son troupeau, l’expression d’un comportement naturel de défense, le flocking (agrégation des animaux). Il a en effet été observé en milieu naturel, que ce comportement pouvait déstabiliser le loup puisqu’il rend plus difficile l’identification et l’isolement d’un individu en particulier. Favoriser ce comportement et la cohésion du troupeau permettrait donc d’ajouter une mesure de protection au niveau même de chaque individu. Par ailleurs, il est important de noter que les conséquences de la prédation par le loup ne s’arrêtent pas aux brebis prédatées mais que les brebis témoins d’une attaque peuvent également faire des arrêts cardiaques ou avorter à cause du stress subi. Nous pensons que l’utilisation d’une phéromone apaisante pourrait être une solution pertinente pour limiter d’un côté le stress de l’attaque et favoriser de l’autre la cohésion du troupeau (flocking). En effet, sur d’autres espèces animales, l’utilisation de phéromones apaisantes a montré un effet significatif sur les réactions de peur ou d’anxiété. C’est le cas chez le cheval et le chien, où l’utilisation d’une phéromone apaisante permet de moduler les conséquences physiologiques et comportementales de l’exposition à une situation effrayante. Chez les cochons, cela permet de limiter la sécrétion de cortisol chez des individus soumis à un stress social. Ainsi, selon nous et selon les précédents résultats obtenus sur différentes espèces, la phéromone apaisante de brebis pourrait permettre de limiter les réactions de stress. Elle permettrait ainsi à l’animal d’exprimer un comportement adéquat, c’est-à-dire de limiter les comportements à risques (animal qui panique et saute d’une barre rocheuse, ou qui s’éloigne du troupeau et deviens une proie facile pour le loup) et de favoriser la cohésion sociale et donc le flocking des animaux.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Nous attendons de ce projet, une meilleure compréhension de la communication chimique chez les ovins en particulier dans un contexte d'alerte et de simulation de la présence d'un prédateur. Si cette expérimentation valide l'efficacité de la phéromone apaisante de brebis, cela nous permettra à terme de proposer aux éleveurs ovins une solution naturelle et sans danger pour moduler les conséquences de la présence du loup sur leurs troupeaux. En effet, l'utilisation de phéromones pourra s'ajouter aux autres pratiques de protection des troupeaux (barrière, chien, effarouchement) mais avec pour approche originale d'agir à l'échelle du troupeau et même au niveau de chaque individu.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Les 105 brebis seront soumises à trois prélèvement de salive: 1 fois pour les habituer à la procédure et 2 fois pour le dosage de cortisol, chaque prélèvement dure 30 secondes et est indolore pour l'animal puisqu'il s'agit d'introduire une salivette souple dans la bouche de l'animal afin de récupérer sa salive. Les 105 brebis seront exposées à un modèle grandeur nature de loup pour une durée totale de 3 minutes et 10 secondes.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Nous nous attendons à ce que l'exposition des brebis à un modèle en plastique de prédateur (loup) induise une réaction de vigilance et de stress chez l'animal. Néanmoins, en nous basant sur la littérature, nous estimons que 4 minutes après la fin de l'exposition au modèle de loup les brebis reprendront une activité normale. Par ailleurs, des travaux réalisés sur la peur chez les brebis, ont mis en évidence que le fait de tester les animaux en groupe diminue fortement l'intensité de la réaction comportementale observée, testant nos animaux en trios, nous nous attendons à n'observer que très peu de réactions extrêmes du type brebis qui essaie de s'enfuir de l'enclos. Les prélèvements salivaires nécessiteront une contention courte de l'animal (<1 min) néanmoins aucun isolement ne sera nécessaire puisque les prélèvements se feront dans l'enclos de vie des animaux. Des habituations à la contention et au prélèvement salivaire sont prévues afin de limiter les réaction négatives chez les brebis.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Ovins (Ovis aries)
105
0
105
0
0
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Ovins (Ovis aries)
0
105
0
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Retour de l'ensemble des animaux dans le troupeau d'origine dans l'exploitation commerciale partenaire
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
L’objectif du projet étant de caractériser la réponse physiologique et comportementale de brebis, aucune alternative à l’expérimentation animale n’est possible. En effet, s'il est possible d'évaluer la réponse des cellules olfactives à la phéromone apaisante, par imagerie calcique par exemple, cela nécessite tout de même la récupération de neurones au niveau de l'organe voméro-nasal de l'animal et cela ne nous donnera aucune information quant à la cascade physiologique et comportementale induite par l'exposition à cette phéromone ce qui est ici l'objectif du projet scientifique. En effet l'observation de ces cascades n'est possible que sur un animal entier pleinement capable d'exprimer tout son répertoire comportemental.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Concernant l’effectif de 105 brebis, cela nous permet de créer 35 trios de brebis, 17 « traitement A » et 18 « Traitement B » (le test se faisant en aveugle nous ne saurons pas la nature du traitement reçu par chaque animal avant la levée de l'aveugle). Ce nombre devrait être suffisant pour prendre en compte la variabilité individuelle de chaque brebis dans sa réponse au stimulus aversif mais aussi la variabilité de dynamique des trios de brebis. C’est la première étude sur la phéromone apaisante de brebis (SAP), nous n’avons pas de données préliminaires permettant un calcul de puissance, néanmoins cet effectif permettrait d’obtenir une puissance de test de 85% dans le cas où la SAP permettrait d’augmenter de 20% la proportion de brebis qui « flockent ».
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Différents moyens seront mis en œuvre pour limiter le stress chez les animaux soumis à la procédure : les tests seront réalisés dans le bâtiment d’élevage qui est connu des animaux et des habituations à l’arène de test ainsi qu’aux prélèvements de salive sont prévues. Par ailleurs, les animaux ne seront jamais isolés socialement puisque les tests se feront par groupe de 3 avec des individus qu'elles connaissent puisque issus du même troupeau. Les animaux étant manipulés chaque jour, un examen visuel de leur état général sera réalisé pour nous assurer de leur bon état de santé. En dehors des périodes de test dans l'arène, les niamux seront hebergés en groupes de 24 à 27 individus.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Testant l’effet d’une phéromone de brebis sur les réactions de peur des moutons, il est nécessaire de tester le sémiochimique sur l’espèce à laquelle il est destiné. Les brebis impliquées dans ce protocole auront toutes 1 an et demi et seront toutes nullipares et non-gestantes. Ces critères sont importants puisque chez les ovins on sait que l'âge mais aussi la parité (nullipare/primipare/multipare) a une influence sur les réactions de peur des animaux. Par ailleurs, nous ne voulons pas travailler avec des brebis gestantes, par soucis de sécurité pour l'agneau à naître. Travailler avec des animaux ayant tous le même âge et le même stade physiologique diminuera la variabilité inter-individuelle dans la réponse comportementale attendue.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
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Champ national 4
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 5
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Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
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Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
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Code CIM 3
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Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE