RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Étude de la protection conférée par la mémoire immunitaire innée induite par les composants de levures.
Identifiant du RNT
NTS-FR-534501 v.1, 30-07-2024
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
Immunité innée
Polysaccharide de levure
Prophylaxie anti-infectieuse
Traitement combinatoire
Nouvelle mémoire immunologique
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Système immunitaire
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Le système immunitaire des mammifères comprend l’immunité innée et adaptative. L’immunité adaptative n’est plus la seule capable de mémoire ; en effet les cellules de l’immunité innée peuvent répondre plus efficacement à une infection si une agression immunologique a déjà eu lieu auparavant. C’est le « training » des cellules innées, ou entraînement. Nos études du training chez l’humain in vitro ont établi les mécanismes cellulaires impliqués, mais peu de données sont disponibles in vivo. Candida albicans (C. albicans) est une levure commensale des muqueuses à l’origine d’infections locales bégnines, mais également invasives et mortelles dans le cas d’immunodépressions. Ce microorganisme est d’une importance majeure pour l’étude du training, car il induit la protection : une injection d’une faible dose de C. albicans permet une meilleure résistance des souris à une infection sérieuse ultérieure. Le polysaccharide ß-glucan de la paroi de C. albicans est le médiateur du training et de la protection. Le ß-glucan est un sucre facilement isolable de la paroi des levures et non toxique. Nous avons établi que la protection est induite par injection intrapéritonéale de ß-glucan. Il est possible qu’une longue supplémentation orale puisse également protéger. La mémoire immunologique innée est non-spécifique et protège contre un pathogène distinct du premier agent infectieux rencontré. L’objectif scientifique de ce projet se décompose en cinq parties : - Peut-on induire un entrainement avec une approche simplifiée et une formulation du ß-glucan permettant dans le futur des nouvelles voies d’administration ? - Quelle est la durée pendant laquelle le training par ß-glucan est efficace face à une seconde infection ? - Quels acteurs de l’immunité innée sont affectés par le training ? Les souris sont protégées contre des infections locales, systémiques, fongiques, bactériennes ; les facteurs impliqués doivent donc être polyréactifs et largement distribués dans l’hôte. - Quels sont les évènements clés induits suite à l’introduction du ß-glucan dans l’hôte ? Identifier ses effets précoces clés permettront d’envisager d’autre voie d’administrations pertinentes. - La supplémentation orale en ß-glucan pendant deux semaines protège les souris contre une infection. Cette approche serait applicable à l’homme, mais la durée de la supplémentation peut-elle être réduite ?
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Ce projet permettra de déterminer la formulation de la molécule étudiée, les mécanismes et la longévité du training et de la protection face à des infections fongiques et bactériennes diverses, donnant une base solide de travail pour de futures études fondamentales (mécanismes voies d’administration) et cliniques (traitement préventif/combinatoire). Ces données seront obtenues pour les méthodes de training établies et publiées mais aussi avec une nouvelle formulation de la molécule étudiée et enfin une nouvelle méthode par voie orale, qui représente des approches adaptables à l’homme. Notre étude apportera également des nouvelles données cruciales sur les mécanismes physiologiques qui permettent à la molécule étudiée de protéger l’hôte contre différentes infections. Les acteurs immunitaires précoces et tardifs du training de l’immunité innée seront identifiés de manière plus complète, et la dynamique du training sera établie in vivo.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Certains animaux auront selon les procédures: - une ou deux injections intrapéritonéale (quelques secondes) - une injection intraveineuse (1 minute) sous anesthésie gazeuse - une inoculation orale (deux minutes) tous les jours pendant 7 ou 14 jours Tous les animaux auront un prélèvement sanguin (quelques secondes) une seule fois
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Une nuisance légère de courte durée sans incidence significative sur le bien-être ou l’état général des animaux sera associée au gavage et aux injection intrapéritonéale et intraveineuse. Les dommages escomptés dans ces expériences sont liés à l’objectif visant à comprendre les mécanismes induisant une protection contre des agents infectieux. Des agents infectieux de classe 2 seront inoculés aux souris et induiront des signes cliniques d’infection (poil hérissé, mobilité réduite, perte de poids) après 7 jours d’infections.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Souris (Mus musculus)
14400
0
8460
5940
0
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Tous les animaux seront mis à mort à la fin de chaque procédure car ils ne peuvent être ni réutilisés, ni replacés, ni adoptés car nous devrons prélever en fin de procédures certains organes vitaux pour analyse.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
Le recours à l’expérimentation animale est indispensable, car bien que nous ayons largement étudié in vitro les mécanismes de mémoire de l’immunité innée avec des cultures de cellules humaines, nous ne comprenons toujours pas comment cela fonctionne « à l’intérieur », dans la vie réelle, ce qui est essentiel pour envisager des traitements préventifs/curatifs. De plus, comprendre les mécanismes in vivo d’entraînement nécessite l’utilisation de mammifères au système immunitaire inné complexe (inné et adaptatif, multiples cellules hématopoïétiques, origine embryonnaire et moelle osseuse), ce qui exclut l’utilisation d’insectes possédant un seul type cellulaire et dépourvus de système immunitaire adaptatif et de moelle osseuse. Ce travail viendra renforcer les connaissances acquises in vitro.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Le nombre de souris nécessaires à ce projet est évalué à 14400 sur 5 ans. Ce nombre a été déterminé après consultation d’une biostatisticienne et analyses statistiques préalables permettant de déterminer à partir de combien de sujets une mesure est exploitable scientifiquement, et ce dans le souci de n’utiliser que le strict nécessaire d’individus tout en récupérant le maximum d’information par animal. Nous observons une protection tant chez les femelles que chez les mâles. Afin de réduire le nombre d’individus tout en maintenant une mesure exploitable scientifiquement, nos expériences seront principalement menées sur des femelles dans la continuité des travaux similaires publiés pour ce type d’étude, mais les résultats clés seront confirmés chez les mâles. Dans le cas spécifique de la durée de la protection induite par le training, des temps de plus en plus longs seront testés entre l’inoculum protecteur et l’inoculum infectieux. Dès que la protection sera perdue, les expériences incluant des temps encore plus longs seront annulées afin de réduire le nombre d’animaux nécessaire à notre étude. De même, dans le cas spécifique de l’étude de la formulation soluble de l’inoculum protecteur, si celui-ci ne présente pas les effets protecteurs escomptes, il sera exclu des autres procédures afin de réduire le nombre d’animaux nécessaire à notre étude.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Le suivi des animaux selon une liste de signes cliniques permettra d’attribuer un score quantitatif de bien-être des animaux tel que décrit par la SBEA. Des aides alimentaires (type gel hydrique) et une réhydratation sous-cutanée avec de la solution saline seront mises en place au besoin. Si un animal dépasse le score limite, les animaux seront mis à mort.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Le modèle souris a été décrit dans la littérature et est le seul existant pour étudier l’entraînement de l’immunité. De plus les souris présentent des procédures expérimentales mieux codifiées par rapport à d’autres rongeurs, de multiples outils existent et les expérimentateurs ont de l’expérience sur ces animaux. Les souris utilisées seront adultes, entre 7 et 11 semaines d’âge. Le choix de ce stade de développement permet d’avoir des souris dont le système immunitaire est complètement développé, à savoir une hématopoïèse adulte et des macrophages résidents dans les tissus pleinement développés.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
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Champ national 4
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Champ national 5
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Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
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Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
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Code CIM 3
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Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE