RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Apport de la thérapie génique pour soigner le syndrome d’Usher de type 1C
Identifiant du RNT
NTS-FR-772615 v.1, 06-08-2024
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
syndrome d’Usher
USH1C
Harmonine
thérapie génique
édition génique
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Organes sensoriels (peau, yeux et oreilles)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Le syndrome d’Usher de type 1 est la première cause de surdicécité héréditaire chez l’enfant. Il n’existe à ce jour aucun traitement pour prévenir et/ou corriger les déficits sensoriels responsables de ces atteintes auditives et visuelles. Depuis peu, la thérapie génique est l’une des pistes explorées pour soigner ces déficits. Notre objectif est d’évaluer l’effet d’une telle approche dans des modèles murins du syndrome d’Usher de type 1C (USH1C). Nous testerons deux stratégies de thérapie génique (via des vecteurs viraux ou via des liposomes) dans des souris génétiquement modifiées (à créer, mâles et femelles, nouveau-nés et adultes).
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Ce projet nous permettra de mieux comprendre les mécanismes responsables des pertes visuelles et auditives décrites dans le syndrome d’Usher de type 1C et de développer des stratégies thérapeutiques capables de prévenir et/ou retarder la maladie. A court terme : - L’utilisation d’une souris porteuse de la mutation humaine nous permettra de mieux comprendre les mécanismes responsables de la maladie dans les cellules sensorielles de la rétine et de l’oreille interne. - Nous identifierons les méthodes les plus efficaces pour exprimer la protéine non mutée ou réparer la protéine mutée et déterminerons l’efficacité de ces deux stratégies pour corriger les troubles auditifs, vestibulaires et visuels chez nos souris déficientes. A long terme : Nous espérons avec ce travail développer des outils utilisables dans des essais pré-cliniques et cliniques afin de prévenir ou retarder la cécité et la surdité chez les patients atteints du syndrome d’Usher de type 1C. Ceci inclut : - la mise en évidence d’approches nouvelles pour le transfert de gène non viral, - la mise en évidence de l’efficacité in vivo de l’édition de gène pour la correction de mutations spécifiques.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Evaluation d’un phénotype dommageable sur 2 nouvelles lignées de souris par pesées et onbservations. Chirurgie : Les animaux seront soumis à des injections sous anesthésie gazeuse et analgésie, elles seront uniques et ne dureront pas plus de 10 minutes. Tests auditifs : Les souris injectés au niveau de l’oreille interne seront soumises à des tests auditifs dès l’âge de 3 semaines. Ces tests pourront être répétés à 1, 2 et 3 mois. Les souris seront anesthésiées puis exposées à de brefs stimuli sonores d’intensité et de fréquence croissantes. Des mesures seront enregistrées à l’aide d’électrodes sous la peau ou à l’entrée du conduit auditif. L’ensemble de ces enregistrements ne durera pas plus de 30 minutes par session. Tests d’équilibre : Les souris injectées au niveau de l’oreille interne seront également soumises à des tests comportementaux. Leurs déplacements seront analysés à l’aide d’un système vidéo (2 minutes). Leur capacité d’équilibre sera quantifiée par 2 tests (l’un durant 31 minutes, l’autre 2 minutes). Leur capacité d’orientation dans l’espace sera évaluée grâce à deux autre tests (15 secondes chacun). Un test de nage sera finalement réalisé (30 secondes) avant le retour en cage d’hébergement. Tests Visuels : Les souris injectées au niveau de la rétine seront soumises à des tests entre 2 et 11 mois post-injection. Elles seront placées à l’obscurité 3 heures avant leur anesthésie, puis exposées à de brefs flashes lumineux d’intensité croissante. Les réponses électriques générées seront enregistrées à l’aide d’électrodes placées sous les paupières. Des mesures seront également réalisés entre 0 et 60 minutes après désensibilisation à la lumière (exposition lumineuse intense de 3 minutes).
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Les souris déficientes en protéine appelée Harmonine sont atteintes de surdités et présentent des troubles de l’équilibre. Les déficits visuels sont peu marqués et ne provoquent aucun changement comportemental. Les deux nouvelles lignées de souris que nous souhaitons créer pourraient présenter des phénotypes similaires. Aucune aggravation de phénotype n’est attendue pour ces lignées. Les injections dans l’oreille interne et dans la rétine seront réalisées sous anesthésie gazeuse et analgésie, en conditions optimales d’asepsie et avec un contrôle rigoureux des animaux en pré- et post-opératoire. Aucune dégradation de l’état des animaux n’est attendue, hormis un risque limité de cataracte. Bien au contraire, nous espérons que le remplacement ou la correction du gène muté contribuera à rétablir les fonctions d’équilibre voire l’audition des souris injectées. En découle la liste ci-dessous des interventions après raffinement, et de leurs éventuels effets indésirables supérieurs ou égal à une piqûre d’aiguille : 1) POUR la création de deux lignées de souris transgéniques déficientes en Harmonine, élevées dans un milieu fortement enrichi -> surdité permanente et troubles d’équilibre 2) POUR les injections intracochléaires ou sous-rétiniennes sous anesthésie gazeuse et analgésie, avec soins pré- et post-opératoires -> pas de nuisance attendue du fait des injections réalisées sous contrôle stricte pré et post-opératoire.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Souris (Mus musculus)
2950
120
210
2620
0
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Les animaux utilisés lors de cette procédure et destinés à la formation à certaines chirurgies seront mis à mort. La réussite de l’injection sera visible immédiatement après l’injection (après dissection post-mortem), il s’agira donc d’une procédure sans réveil. Certains animaux seront utilisés pour l’établissement de nouvelles lignées de souris. Les animaux ne possédant pas le génotype approprié seront mis à mort. Les géniteurs au génotype favorable seront mis à mort avant l’âge de 15 mois et remplacés. Certains animaux appartiennent à de nouvelles lignées. Ils seront caractérisés puis mis à mort afin d’analyser par microscopie les vestibules, cochlées et rétines. Des tests seront réalisés sur certains animaux afin d’évaluer l’efficacité du traitement. Ils seront ensuite mis à mort afin d’analyser les tissus injectés en microscopie.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
Il n’existe pas à ce jour de méthode alternative in vitro ou in silico pour appréhender les mécanismes complexes impliqués dans le fonctionnement de la rétine ou de l‘oreille interne que sont : 1) la perception du stimulus visuel ou mécanique par certains récepteurs ou cellules sensorielles ; 2) la transduction de ce stimulus en un signal électrique ; 3) la transmission de ce signal électrique à la rétine ou à certains neurones de la cochlée ; 4) le transfert via ces neurones et leurs relais de l’information jusqu’au cerveau. De fait, nous aurons recours à la souris dans notre projet pour étudier les cascades physiopathologiques impliquées dans la cécité ou la surdité et pour tester l’efficacité thérapeutique de traitements préventifs ou curatifs.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Afin de limiter le nombre d’individus par groupe expérimental, nous avons retraité les données issues de souris normales et mutantes avec un outil statistique. Nous avons déterminé qu'il nous faudrait un minimum de 5 individus par groupe. Afin d’éviter un éventuel « effet cage », les souris d’une même cage seront subdivisées pour recevoir au moins 2 traitements différents. Nos données quantifiées seront analysées grâce à un logiciel. Nous choisirons les tests statistiques selon la taille et la distribution des échantillons.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Notre projet prévoit la création de deux nouvelles lignées de souris transgéniques. Dans la mesure où toute création d’une nouvelle lignée de souris implique de surveiller la survenue d’un phénotype dommageable, nous suivrons la « fiche d'évaluation de phénotype suite à une création de lignée » proposée par notre SBEA. Les animaux atteignant les points limites définis seront mis à mort immédiatement. Des enrichissements d’environnement supplémentaires seront fournis aux souris et adaptés aux besoins. L’emploi d’analgésiques sera systématique tout comme l’application d’un gel ophtalmique lors des anesthésies. Les animaux opérés seront régulièrement inspectés pour détecter et traiter les éventuels signes d’inconfort tels que décrits dans la grille d’évaluation fournie par notre SBEA.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Les cellules et les molécules impliquées dans le fonctionnement de l’œil et de l’oreille interne sont comparables chez l’homme et la souris. Les pathologies qui nous intéressent ont déjà des modèles murins. Afin de nous rapprocher de la pathologie humaine, nous souhaitons nous focaliser sur une région du génome pour lequel un variant pathologique a été décrit. Il n’existe pas à ce jour de modèles murins impliquant précisément cette région, raison pour laquelle nous souhaitons créer deux nouveaux modèles de souris mutées pour cette région. Ces deux modèles vont nous permettre d’explorer les preuves de concept thérapeutique que nous pourrons transposer, du moins conceptuellement, chez l’homme. Les injections sous-rétiniennes se feront sur des animaux âgés de 30 jours, soit à un stade où l’espace sous-rétinien est bien formé. L’essentiel des injections intracochléaires se feront sur des souris âgées de 1 jour, soit à un stade immature où les cellules sensorielles ne sont pas encore trop affectées. Des stades plus tardifs seront également testés (7, 10, 14 et 21 jours post-nataux) de façon à déterminer la fenêtre de temps thérapeutique de nos injections intracochléaires. La mise à mort se fera entre 6 jours et 11 mois post-injection pour évaluer les effets à court, moyen et long termes d’une correction génique.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
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Champ national 4
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 5
Ce champ ne sera pas publié.
Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 3
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