Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Le système nerveux périphérique (SNP) est composé des nerfs qui commandent les mouvements et renvoient au cerveau les sensations ressenties par le corps. Par exemple, le nerf sciatique étudié dans ce projet est situé dans les patte arrières permettant à la fois de les faire bouger et de ressentir des sensations perçues au niveau des pattes (toucher, douleur, température...). Le nerf trijumeau va permettre de faire bouger le visage (mordre, mâcher, ...) et de recevoir les informations proprioceptives (toucher, douleur...). Les nerfs sont composés de fibres (les axones) et des cellules de Schwann formant une membrane autour des axones, la gaine de myéline, qui est isolante, protectrice et nutritive. La plupart des maladies du SNP a pour origine la perte progressive de la gaine de myéline (démyélinisation) ou celle des axones engendrant des troubles moteurs et sensoriels handicapants. La dégradation des axones et la démyélinisation sont réversibles. Ces maladies sont soit innées, c’est-à-dire d’origine génétique (héréditaire), comme les maladies de Charcot-Marie-Tooth ou l’hypersensibilité à la pression ou bien acquises, comme les neuropathies (maladie des nerfs) traumatique (causée par une blessure) ou diabétique (causée par le diabète). Il n’existe aucun traitement. Cependant, des études réalisées sur des cultures cellulaires et chez les animaux ont mis en évidence des cibles sur lesquelles agir pour arrêter le processus de démyélinisation engagé dans ces maladies. L'objectif du projet est de valider notre approche thérapeutique, basée sur une thérapie génique qui utilise des vecteurs viraux, pour introduire dans les cellules des nerfs des patients, des candidats médicaments au potentiel anti-démyélinisant pendant plusieurs années lors desquelles les troubles moteurs existants et la progression de la maladie seront diminués. Ces vecteurs viraux sont les plus utilisés et ont été cliniquement et commercialement validés. Afin de savoir si nos traitements seront efficaces aux stades précoces et tardifs de la maladie, nous administrerons les traitements soit en amont, soit après l'apparition des premiers symptômes dans des modèles de rongeurs de ces maladies. D'autre part, nous analyserons les nerfs prélevés sur les animaux à la fin de chaque procédure afin d'évaluer l'effet des candidiats médicaments sur l'état de myélinisation des nerfs malades.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Avantages à court-terme : - démontrer l’efficacité de notre stratégie thérapeutique. - sélectionner les produits efficaces pour de futurs essais cliniques. - créer une banque de tissu. - publication des résultats. Avantages à long terme : - Administration chez l’homme d’un traitement stable (>10 ans d’après la durée d’efficacité des vecteurs viraux selon les études précédentes) et non toxique. L’injection locale envisagée n’abîme pas le nerf et évite une dissémination des vecteurs dans tout l’organisme. - diminution des symptômes existants - arrêt de l’évolution et possible réversion de la maladie. Premiers essais cliniques chez l'homme entre 2027 et 2029 et l'approbation pour une mise sur le marché entre 2029 et 2032.