RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Étude des mécanismes cellulaires et moléculaires responsables de l’addiction et de la dépression chez la souris
Identifiant du RNT
NTS-FR-349272 v.1, 13-01-2025
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
addiction
dépression
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Système nerveux
Recherche translationnelle et appliquée: Troubles nerveux et mentaux chez l’homme
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
La forte prévalence des comorbidités entre dépression et addiction aux drogues a un impact majeur sur la santé mentale et les systèmes de santé. En témoigne l'épidémie d'opioïdes touchant les Etats-Unis, où la consommation de drogues est fortement associée à des symptômes de dépression, et a fait chuter l'espérance de vie jusqu’à son plus bas niveau. La comorbidité entre l’addiction aux drogues d’abus et la dépression ainsi que l’impact du stress sur la rechute après sevrage et la dépression, s’expliquent en partie par le fait que des circuits cérébraux communs sont mis en jeu. Ainsi, des recommandations récentes soulignent que les développements thérapeutiques futurs doivent se concentrer sur les comorbidités, plutôt que de traiter chaque maladie indépendamment. Un mécanisme cellulaire clé par lequel deux récepteurs cellulaires interagissent a été découvert et cette interaction régule les comportements dépressifs et d’addiction. Pour ce projet, nous allons étudier comment cette interaction entre récepteurs, identifiés dans une population de neurones, modifie l’équilibre des activités entre différents types de neurones dans le cerveau.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Des outils qui permettent de cibler très spécifiquement des interactions moléculaires entre récepteurs dans le cerveau ont été développés. Le présent projet permettra d’élucider le mécanismes expliquant les effets thérapeutiques potentiels que nous avons publiés dans le contexte de l’addiction aux psychostimulants. De plus, ce projet vise à tester l’efficacité de notre approche dans le contexte de l’addiction aux opiacés, et dans la dépression, car il existe une forte comorbidité. En effet, la prévalence de la dépression parmi les patients souffrant d’une addiction est de 30 pour cent. Ce projet revêt donc un fort potentiel translationnel car il ouvre la porte à de futurs développement thérapeutiques pour traiter à la fois les addictions et la dépression comorbide.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Les interventions nécessaires à la réalisation du projet permettant d'identifier une nouvelle approche thérapeutique sera soit l'injection de vecteurs de type thérapie génique dans le cerveau (une fois par animal, durée 10min) soit l'injection de vecteurs de type thérapie génique et fixation d’une fibre optique dans le cerveau (une fois par animal, durée 45min), qui se fera en condition d'analgésie et anesthésie générale. Des injections intrapéritonéales seront réalisées (16 ou 17 selon procédure, 2 par jour maximum). Les effets anti-dépresseurs seront mesurés par l'observation du comportement dans des cages spécifiquement dédiées. Pour un groupe de souris, celles-ci seront mises en compagnie d'une souris d'une lignée différente pendant 5 minutes 10 fois, puis placées dans différentes cages permettant l'observation de différents types de comportement (durées : 5min, 10min, 5min, 1fois) puis dans une cage permettant de mesurer la consommation d'eau de boissson (72 heures, 1 fois). Deux groupes de souris seront placés dans une enceinte 1 fois pendant 30 minutes pour observer le comportement spontané. Deux groupes de souris seront placés dans une cage à deux compartiments pour mesurer les effets hédoniques de la morphine (8 fois 30 minutes).
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
La manipulation des animaux par l’expérimentateur, ainsi que l’exposition à un nouvel environnement (cage de test de comportement) peut engendrer un stress. Les injections intra-péritonéales engendrent une douleur de très courte durée au niveau de l’abdomen. Lors des actes chirurgicaux, l’anesthésie peut engendrer une baisse de température corporelle et une déshydratation. Dans de très rares cas, l’anesthésie peut provoquer un arrêt cardio-respiratoire.En post opératoire de la chirurgie, les nuisances possibles sont une douleur, et une infection au niveau de la suture due la peau du crâne. Suite au traitement à la morphine, la phase de sevrage entraîne un état de manque associé à des signes somatiques et une perte de poids transitoire. Lors du test de défaite sociale chronique, la mise en place du modèle de stress social implique que les souris soient agressées par d'autres souris. Le modèle animal de stress chronique implique que les souris soient stressées. Les souris qui sont les agresseurs doivent être maintenues en hébergement individuel, soit 1 souris par cage, ce qui peut engender un stress.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Souris (Mus musculus)
1408
0
60
532
816
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
La totalité des animaux seront euthanasiés afin d'étudier le cerveau. Il est nécessaire de prélever le cerveau car seule une observation par microscopie permettra de connaître les événements cellulaires associés aux effets thérapeutiques attendus.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
Les études in vitro et sur invertébrés ne permettent d’étudier les comportements de type dépressif ou addictif car la neuropathologie de ces troubles psychiatriques est complexe, évolutive et multicellulaire. L’utilisation de lignées cellulaires ne permet pas d’appréhender ces études, ni de développer des stratégies à visée thérapeutique pour obtenir des preuves de concepts en vue d’une application translationnelle. Cependant, avant chaque procédure décrite dans ce projet, des résultats obtenus sur des cultures de cellules ont permis d’obtenir des résultats préliminaires solides afin de limiter les études in vivo chez la souris.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Le projet impliquera un nombre maximum de 1408 animaux.Les résultats publiés, y compris par notre équipe, nous ont permis de déterminer précisément le nombre d’animaux par groupe expérimental permettant de générer des données statistiquement solides. De plus, la taille des effectifs a été établie grâce à un calcul de puissance. Le nombre d’animaux utilisés correspond au plus petit nombre d’animaux nécessaires pour obtenir des résultats scientifique valide et reproductibles.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Afin de minimiser le stress lors de l’interaction avec l’expérimentateur et le nouvel environnement, une phase d’habituation permet d’habituer progressivement les animaux. L’utilisation d’une aiguille de taille minimale contribue à diminuer l’impact des injections intra-péritonéales. Lors des actes de chirurgie, la température corporelle est maintenue grâce à un tapis chauffant, et la déshydratation est empêchée par l’injection par voie intra péritonéale de sérum physiologique. L’effet de l’hébergement individuel des souris est attenué car les souris sont dans des cages placés côte à côte d’autres cages en apportant une interaction visuelle, et les cages étant pourvues d’un grillage, une interaction par les odeurs est maintenue. Un enrichissement de la cage est réalisé́ par un apport de « nid ». Les souris font l’objet d’un contrôle quotidien par une personne formée et compétente. Les points limites sont définis et des méthodes sont mises en place pour supprimer la douleur, la souffrance et l’angoisse des animaux. Anesthésie et analgésie seront effectuées pour les actes qui autrement auraient pu induire une douleur.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Le rongeur est reconnu comme modèle animal idéal pour l'expérimentation et la translation vers les thérapies. Les régions cérébrales, les types de neurones et les circuits neuronaux ainsi que les mécanismes cellulaires de l'addiction et de la dépression sont largement conservés entre le rongeur et l'être humain. Des souirs au stade adulte permettent de modéliser l’addiction et la dépression qui touche majoritairement la population adulte.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
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Champ national 4
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Champ national 5
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Date de début du projet
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Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
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Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
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Code CIM 3
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Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE