RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU PROJET
Intitulé du projet
Étude de l'effet d'un virus provenant de chauve-souris australienne sur l'infection des souris.
Identifiant du RNT
NTS-FR-596961 v.1, 21-05-2024
Identifiant national du RNT
Ce champ ne sera pas publié.
Pays
France
Langue
fr
Soumission à l’UE
Ce champ ne sera pas publié.
oui
Durée du projet exprimée en mois.
60
Mots-clés
Virus émergent
modélisation chez l'animal
virus australien de chauves -souris
Souris immunodéficiente
Finalité(s) du projet
Recherche fondamentale: Autre recherche fondamentale
Recherche translationnelle et appliquée: Troubles infectieux chez l’homme
Recherche translationnelle et appliquée: Maladies et troubles des animaux
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet (par exemple, répondre à certaines interrogations scientifiques ou à des besoins scientifiques ou cliniques).
Les virus de la famille des henipavirus représentent un risque important pour la santé humaine et sont classés dans la liste des virus dangereux prioritaires de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Seul deux virus de cette famille sont connus comme étant très dangereux pour l'homme ; il s’agit des virus Nipah et Hendra, responsables d’infections touchant les systèmes nerveux (cerveau) et pulmonaires et qui sont souvent mortelles (75-100% de mortalité). Ces virus sont portés dans la nature par les grandes chauves-souris frugivores d'Asie, chez qui ils n’engendrent à priori pas de maladie. Il n’existe à l’heure actuelle ni vaccin, ni traitement, ces virus sont donc classés au plus haut niveau de sécurité biologique. De ce fait, les recherches menées sur ces virus sont donc de grande importance comme le souligne l'OMS, mais limitées et extrêmement onéreuses de par la nécessité d'utiliser de laboratoire de très haute sécurité. En 2012, un autre virus a été identifié chez des chauves–souris frugivores en Australie sans être responsable de maladie chez l'homme (le virus Cedar), les analyses ultérieures ont montré des différences importantes avec Nipah et Hendra qui explique son innocuité. Ainsi l’absence dans les cellules de plusieurs mécanismes de contrôles de la réponse immunitaire fait de ce virus un modèle intéressant pour étudier Nipah et Hendra sans toutefois présenter un risque biologique élevé pour la population. Ce virus a démontré une réplication extrêmement limitée chez plusieurs espèces (cobayes, souris, hamster, furet) associée à une absence de symptômes ce qui justifie son utilisation dans des conditions de confinement limité. Nous proposons ici d’étudier ce virus chez la souris déficiente pour une partie de son système immunitaire afin de pouvoir disposer d’un modèle de niveau de sécurité biologique modéré permettant l’étude des henipavirus. Ce modèle nous permettra d’analyser les cibles cellulaires du virus et comprendre son interaction avec l’organisme. Nous pourrons l’utiliser par la suite comme modèle pour l’évaluation de médicament en validant des preuves de concept. Il s’agira ici d’une initiative pionnière car aucun modèle de ce type n’existe à l’heure actuelle. Notre objectif principal est donc la caractérisation de ce nouveau virus et de ces effets chez l'animal afin de développer de nouveaux traitements contre les henipavirus.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet? Expliquer en quoi le projet pourrait faire progresser les connaissances scientifiques ou quels bénéfices les êtres humains, les animaux ou l’environnement pourraient en tirer à terme. Le cas échéant, distinguer les bénéfices à court terme (pendant la durée du projet) et les bénéfices à long terme (susceptibles d’être obtenus après l’achèvement du projet).
Ce projet permettra tout d’abord de comprendre les cibles cellulaires de ce virus dans ce modèle de souris. De plus, nous pourrons étudier la réponse immunitaire de la souris à ce virus et la comparer à celle que nous avons caractérisée contre les virus plus dangereux de la même famille. Nous pourrons ainsi mieux comprendre comment ces virus échappent le contrôle par la réponse immunitaire humaine. De plus, ce projet permettra d’établir un modèle utilisable pour évaluer médicaments et vaccins dans des animaleries conventionnelles avant d'avoir recours à des animaleries de haute sécurité.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale (par exemple, injections, procédures chirurgicales)? Indiquer le nombre et la durée de ces procédures.
Dans les procédures 1 et 2, les animaux seront soumis à des injections dans le cerveau (32 souris, 1 minute / animal), dans l'abdomen (32 souris, 30 secondes / animal) ou l'inhalation d'une goutte de virus (32 souris, 30 secondes / animal). Dans la procédure 1, une prise de sang sera réalisée en piquant avec une aiguille en dessous de la mâchoire (48 animaux, 30 secondes / animal). De plus 4 animaux seront injectés avec une solution saline inerte (PBS) comme controle. Dans tous les cas, les actes d'injections seront réalisés sous anesthésie ainsi que les prélèvements sanguins sous mandibulaires et intracardiaques terminaux. Les injections réalisées auront peu d'impact sur la santé des animaux et il n'est pas attendu plus qu'une gêne mineure de courte durée.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux, par exemple, douleur, perte de poids, inactivité/mobilité réduite, stress, comportement anormal, et la durée de ces effets?
Il est attendu selon les groupes l’apparition potentielle de paralysie, de tremblements, de vertige ou de symptômes respiratoires. Dans les cas des animaux IFNAR KO il est attendu, au minimum pour le groupe « injection intracraniale », l’apparition de symptômes neurologiques sévère tels que tremblements, paralysie et perte d'équilibre et probablement la mort des animaux. Dans les cas des infections intranasal ou intrapéritonéal, il est également possible qu'une atteinte neurologique sévère soit possible mais également des difficultés respiratoires mineures (atteintes pulmonaires) et une éventuelle perte de poids modérée. Dans tous les cas, il n'est pas attendu que les différentes injections induisent plus qu'une gêne mineure de courte durée. L'administration intranasale indura une gêne très légère et de très courte durée (inférieure à une minute). Le prélèvement de sang intermédiaire à J3 sera réalisé sous anesthésie gazeuse par piqure sous-mandibulaire avec une lancette et récolte de la goutte de sang avec un capillaire, cette étape n'induira pas de gène étant réalisé sous anesthésie.
Quelles espèces et combien d’animaux est-il prévu d’utiliser? Quels sont le degré de gravité des procédures et le nombre d’animaux prévus dans chaque catégorie de gravité (par espèce)?
Espèce
Nombre total
Nombre estimé par degré de gravité
Sans réveil
Légère
Modérée
Sévère
Souris (Mus musculus)
100
0
4
0
96
Qu’adviendra-t-il des animaux maintenus en vie à la fin de la procédure?
Espèce
Nombre estimé d’animaux à réutiliser, à replacer dans l’habitat/le système d’élevage ou à proposer à l’adoption
Réutilisé
Replacé dans l’habitat naturel ou le système d’élevage
Proposé à l’adoption
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Les animaux étant infectés par un virus, l’ensemble des animaux sera euthanasié à la fin du protocole.
Application de la règle des «trois R»
1. Remplacement
Indiquer quelles sont les alternatives non animales disponibles dans ce domaine et pourquoi elles ne peuvent pas être utilisées aux fins du projet.
Il existe de nombreux modèles de culture in vitro ou ex vivo complexes dérivés de la culture cellulaire ou de l'animal pour cultiver les virus. Ces méthodes tendent à recréer artificiellement les interactions cellulaires que nous pouvons retrouver dans un organisme mais ne permettent pas de se focaliser sur un organe ou un organisme vivant entier (système immunitaire, flux sanguin, voies lymphatiques, ). Ces tests ne permettent pas de répondre à des questions globales, tels que la dissémination dans l'organisme, la mise en place de la pathologie ou bien encore les différentes réponses immunitaires. Ainsi l'étude de la physiopathologie d'un virus passe donc encore obligatoirement par l'utilisation d'un modèle animal.
2. Réduction
Expliquer comment le nombre d’animaux prévu pour ce projet a été déterminé. Décrire les mesures prises pour réduire le nombre d’animaux à utiliser et les principes appliqués pour concevoir les études. S’il y a lieu, décrire les pratiques qui seront appliquées tout au long du projet pour limiter le plus possible le nombre d’animaux utilisés sans perdre de vue les objectifs scientifiques. Ces pratiques peuvent notamment consister en études pilotes, modélisation informatique, partage et réutilisation des tissus.
Nous utiliserons 8 animaux par groupe pour les protocoles infectieux (mâles et femelles) afin de garantir une fiabilité de nos résultats (notamment la comparaison avec des tests statistiques). Nous réaliserons les expériences de façon séquentielle, tout d’abord une première expérience exploratoire dans des souris au système immunitaire déficient et si cette expérience ne donne pas de résultats exploitables (pas de réplication du virus) alors l’ensemble du projet est arrêté.
3. Raffinement
Donner des exemples des mesures spécifiques qui seront prises (par exemple, surveillance accrue, soins postopératoires, gestion de la douleur, entraînement des animaux) pour réduire au minimum les effets sur le bien-être des animaux (les nuisances causées). Décrire les mécanismes permettant d’intégrer de nouvelles techniques de raffinement pendant la durée de vie du projet.
Le personnel participant à cette étude aura été formé en interne à l’observation des signes de la maladie et à la cotation dans les grilles de score. Ces grilles contiennent différents aspects à quantifier (0, +1 ou +2) selon la gravité des symptômes observés. La grille évalue l'apparence, la perte de poids et la présence de syndrome neurologique. Pour l'apparence, un aspect normal sera coté 0, le poil ébouriffé, une expression faciale modéré, des mouvements réduits seront coté 1. Un dos vouté, une expression faciale sévère, ou l'absence de mouvement sera coté 2. Une perte de poids <5% sera cotée 0 ; entre 5 et 15% = 1 et supérieur à 15%=2. La présence de syndrome neurologique tel que paralysie, tremblement ou vertige sera immédiatement coté 2 et constituera un point limite. Tout score atteignant 2 dans une catégorie conduit à l'euthanasie de l'animal. Les animaux seront anesthésiés trois fois durant le protocole : une fois par anesthésie pour l'inoculation virale, une fois par anesthésie pour le prélèvement sanguin à j+3 (procédure 1) et une fois avant l'euthanasie par anesthésie. Nous n’effectuerons pas d’identification invasive des animaux mais réaliserons un marquage par tonte d’une petite zone distinctive de moins de 0.5cm². Afin de maintenir la bonne santé de ces animaux, ceux-ci seront manipulés sous hotte stérile lors des expérimentations et des changes et seront maintenus dans des cages dont l'air est filtré. Nous visiterons les animaux tous les jours afin de suivre l'évolution de leurs santés et si le cas le nécessite (dégradation de leurs états) nous effectuerons une deuxième visite journalière. Nous effectuerons l'ensemble des infections sous anesthésie .
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents
Nous cherchons ici à caractériser le modèle de souris dont le système immunitaire ne fonctionne pas complétement en comparaison de souris normales. Nous utiliserons des souris car ces petits mammifères sont tous très similaires (grande lien de parenté) et de nombreux outils sont disponibles pour les étudier. Nous utiliserons des animaux jeunes de moins de 6 semaines, dont le système immunitaire n’est pas complètement mature, afin de se mettre dans des conditions les plus favorables pour le développement de l'infection virale, ce qui nous permettra la mise en place d’un modèle de petit animal d’étude de la pathogénèse virale.
Projet retenu pour une appréciation rétrospective
Projet retenu pour AR?
Délai pour AR
Raisons de l’appréciation rétrospective
Prévoit des procédures sévères
Utilise des primates non humains
Autre raison
Explication de l’autre raison de l’appréciation rétrospective
Champs supplémentaires
Champ national 1
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Champ national 2
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Champ national 3
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 4
Ce champ ne sera pas publié.
Champ national 5
Ce champ ne sera pas publié.
Date de début du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date de fin du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Date d’approbation du projet
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 1
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 2
Ce champ ne sera pas publié.
Code CIM 3
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Lien vers la version précédente du RNT en dehors du système CE